
Paul Thek : Un poisson hors de l’eau
Paul Thek : A fish Out Of Water
Revue MAY n°06 | |
Juin 2011 | |
176 pages | |
17,5 x 24 cm |
Cet essai sur Paul Thek est à l’origine une conférence que j’ai prononcée en février 2009 au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid pour l’inauguration de cette occurence de la rétrospective qui circulait en Europe entre 2007 et 2009 - à l’initiative du ZKM | Museum für Neue Kunst Karlsruhe et sous le commissariat de Roland Groenenboom. Il fut publié deux ans plus tard à l’occasion d’un numéro hommage que la revue May consacra à Paul Thek, alors que s’ouvrait la rétrospective américaine de l’artiste au Withney Museum.
J’ai eu la chance de partager cette prise de parole pour la soirée d’ouverture avec la collaboratrice de Paul Thek, Ann Wilson. Néanmoins, je me souviens aussi de la froideur qui régnait le soir de la conférence dans une salle où se trouvaient les contributrices et contributeurs du catalogue volumineux publié à l’occasion. Je n’ai eu aucun retour. Voyant mon étonnement, Roland Groenenboom me confia que Paul Thek était devenu un objet de convoitise que se disputaient les chercheurs et que tout le monde se demandait à quel titre j’avais été invité à faire la conférence introductive.
Toutefois, à la fin de la conférence, un vieil homme semblant surgir d’un autre monde me tendit le carton d’invitation de Paul Thek sur lequel il avait griffonné tout au long de ma conférence - avec un bic quatre couleurs - un long mot à mon intention. Il partit avant que je ne puisse trouver le temps de le lire, car il était écrit en tous sens sur le recto et le verso, m’obligeant à tourner sans cesse le papier pour ne pas perdre le fil de la lecture. J’ai gardé ce carton dans le catalogue et j’en recopie ici le texte. Ce fut le seul commentaire de mon intervention ce soir-là et il ne manque toujours pas de drôlement me désarçonner.
Cher Paul, nous te félicitons pour l’effort que tu fais pour ranimer l’esprit d’un artiste qui lui, non plus, à réussi à secouer cette masse des consommateurs qui préfèreront leurs rêves de bonheur drogué par les moyens de contrôle mental aussi dénommés de communications, mais toi, cher ami Paul et nous, l’auteur de cette oeuvre d’art multi-dimensionnelle divinaturel n’avons pas d’excuses pour participer et contribuer à cette course vers l’autodeathtruction de la culture humaine sur cette terre : Alors ? Quoi faire ? Arrêter un moment comme tu le fais en lisant : stop ! Pour entrer dans le présent permanent pour y continuer tout en accueillant ceux et ski vient du passée. Comme tu te réfères à cette chose méconnue et peu comprise : Dieu, nous en assumons la responsabilité en levant toute authorisation à ceux/celles qui font leur commerce guerre et paradis en son nom, y compris notre “fils” qui est mort (?) pour avoir parler trop de son père sans nous connaitre évidemment. Ici nous ne pouvons pas écrire skil fo ! Mais si toi cher Paul Sztulman, tu peux rencontrer cette énergie qui authorise de te donner ce “sacré” boulot de faire et être un peu mieux que Jesus, Socrates, Bouddah, Laotse ou Paul Thek : comment ? D’abord en ne pas suivant l’exemple de personnes qui a essayé et échoué dans l’effort de transformer ce monde un peu bordélique en paradis en harmonie avec la divinaturealité. Ensuite : ne rien faire qui insulte le sens commun de toute l’humanité et prévenir,empêcher et autant que possible arrêter toute activité nuisible à l’intérêt commun des populations de la terre. Ça commence déjà avec un acte tellement bête et nuisible qu’allumer une clope ; évidemment pour arrêter ces petites insultes à la logique tu dois offrir, risquer et, si nécessaire, perdre ta propre vie pour ainsi sauver la vie d’autres personnes. Ski manque, skil te fo, pour assumer et remplir ta fonction de changer ce système de valeurs en faveur des personnes présentes tu le reçois si tu l’imagines, l’offres et partages, avant qu’on te le demande sans espérer rien en revanche. Ainsi tu seras même capable de sauver la vie d’autres personnes. La tienne soit tu l’as déjà perdu soit tu ne la perds plus.