Fabrication du paysage moderne et forêt de Fontainebleau : Sur la piste de l’illustration

revue Romantisme n°187
« Cultures visuelles du XIXe siècle »
coordonné par Pascal Rousseau
EditionArmand Collin
mars 2020
158 pages
16 x 24 cm

À l’origine de ce texte, il y a la trouvaille providentielle d’un livre de Théophile Gauthier, La Nature chez elle, illustré par Karl Bodmer. Cet achat était motivé par mon intérêt pour la naissance du paysage moderne dans la peinture française autour de l’école de Barbizon et mes recherches sur la longue histoire de l’écologie. Saisi par la beauté des eaux fortes ainsi que par les points de vue inhabituel de Bodmer, je le montrais souvent aux ami·es de passage. C’est ainsi que Marcella Lista en parla à Pascal Rousseau qui m’invita à écrire un essai sur cet ouvrage dans un numéro collectif de la revue Romantisme qu’il préparait sur les Cultures visuelles du XIXe siècle. Ce fut l’occasion pour moi d’écrire sur la forêt de Fontainebleau où je réside depuis des années. Mais aussi de lier mes réflexions sur l’écologie à mes recherches sur cet art “mineur” qu’est l’illustration où la relation du lisible et du visible s’expérimente dans toute sa complexité et sophistication. Ce fut enfin un plaisir de sortir de l’oubli une œuvre de Karl Bodmer dont toute la production est aujourd’hui oubliée et dispersée à l’exception de ses célèbres illustrations des Indiens d’Amérique du Nord, exécutés au début de sa carrière pour l’expédition du prince Maximilien de Weid-Neuwied entre 1832 et 1835. Si l’on trouve de nombreux ouvrages reproduisant ces dessins de jeunesse, sans cesse éditées et rééditées, le reste de son oeuvre est introuvable. On ne sait presque rien de sa carrière à Barbizon où il avait élu domicile en 1849. Cet In-folio comportant trente-sept eaux-fortes fut publié en 1870 et Karl Bodmer s’éteignit en 1893.

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